Au-delà de la rigueur, l'organisation, la maîtrise d'une langue
étrangère...la première qualité d'un "médiateur culturel" ne serait-elle
pas... la sincérité ?
Une génération qui doit savoir se vendre. A tout prix. A quel prix ? Celui d'arriver à se faire une place. Une toute petite. Suffisante pour arriver à vivre. Survivre. Se contenter du minimum. En faisant quelque chose qu'on aime. Au nom de quoi ? Du peu de place qu'offre le marché actuel de l'emploi. Marché. Marchandise. Ce que nous sommes. Au nom de qui ? De personnes qui sont arrivées là grâce à des personnes qui ont su les aider. Rendre en retour ? Pas question.
Militer. Oui militer c'est bien mais ça te rapporte combien ? Pas quoi mais combien. Être bénévole. Mais t'es payé j'espère ? Des phrases entendues ici et là qui résonnent en tête sans cesse. Absurdité. C'est quoi votre niveau en anglais ? Je suis capable de comprendre et de me faire comprendre. Mais là vous n'êtes pas capable de continuer cette discussion en anglais. Oui je vous l'ai dit, je ne suis pas bilingue. Par contre j'ai plein d'autres compétences. Et qualités. Comme... la sincérité. Non ? Ça ne vous intéresse pas ? Les faux-semblants, les faux-sourires, c'est tellement plus important. Savoir se tenir droit, serrer des mains, ne pas polémiquer. Que les expressions - devenues tics de langage - "putain" et "merde" ne t'échappent surtout pas. Ne pas faire de remous. Savoir faire parler de soi. Mais en bien. Discrètement. Dis ce que je t'ai dit de dire. Ne t'étend pas. N'ajoute rien à ce discours. Ne parle pas de ta vie. Ni de celle de l'autre. Qu'entendez-vous alors par "relation humaine"? Je veux dire relations publiques.
