23.2.12

Jacques et Mylene - Critique

C'était hier soir. Je suis allée voir Jacques et Mylène au théâtre des Fourriers à Rochefort.
Avant même d'entamer ma critique, je vous conseille vivement d'y aller ce soir pour la dernière représentation à 20h30 si vous avez envie de passer un bon moment de franche rigolade !

Philippe Nicolle et Ingrid Strelkoff sont donc 2 pour jouer 7 personnages. Ceci est rendu possible notamment grâce aux Barbie et Ken que l'on pouvait apercevoir dans la communication du spectacle mais aussi grâce à un personnage en bois. 

Avant le spectacle, petit mot du directeur, sur le spectacle et les autres à venir. La salle est silencieuse et attentionnée, lorsque le personnage de Jacques ouvre la porte du décor pour regarder ce qui se passe. Eclats de rire. Il la referme. Vincent Léandri (le directeur de la coupe d'Or) tente de poursuivre sa communication. Jacques réouvre la porte. De nouveau, éclats de rire. Ou comment installer une ambiance avant même de commencer le spectacle !
Jacques et Mylène font leur entrée. Aux premiers mots de Mylène, je me dis "mais quelle VOIX ! Elle devrait être une parfaite chanteuse ! Ou une doublure française." Pas manqué, dans "l'acte 2", Ingrid Strelkoff se met à chanter une première chanson pour "Putilex 3000". En même temps, elle pratique le chant choral !

La pièce nous emmène de surprises en surprises, de personnages significatifs en relations complexes, d'histoires loufoques en parodies décalées, de tirades mémorables ("La balle a traversé le cerveau sans toucher d'organe vital") en situations fantaisistes.

Pour aller voir cette pièce il vous faudra faire preuve de second degré, de beaucoup d'humour, aimer les parodies, ne pas avoir peur de la représentation du sexe sur les planches ni d'entendre la vérité sur certaines choses de la vie (comme "les vergetures sur les cuisses pendant la grossesse que l'on essaie de faire partir avec des produits aussi onéreux qu'inefficaces"...)

Fin. Tout le monde applaudit mais Jacques et Mylène ne semblent pas savoir comment quitter la scène. Ils se concertent. Ils semblent avoir oublier une partie du spectacle. C'est ainsi que nous avons le droit à une dernière partie... musicale ! Jacques sort un ukulélé et tous deux se mettent à chanter. Quelle voix, quelle voix ! Et les paroles... (Je ne les écrirai pas, il faut aller les voir!) De quoi faire sortir de la salle un public enjoué !

Un jour, dans un rendu de commentaire, un professeur m'a noté que le théâtre est quelque chose qui se construit dans la durée, tout comme les fables de La fontaine: elles n'étaient pas populaires de son vivant et aujourd'hui on les apprend par coeur. Il me soulignait qu'on ne pouvait pas savoir si aujourd'hui, telle ou telle pièce qui attire un petit public n'en attirerait pas un plus gros demain. Alors à chaque spectacle je ne peux m'empêcher de ne pas y penser. Et pour Jacques et Mylène, je me dis que c'est une pièce qui a le mérite de rencontrer un gros succès populaire. (Même si les gros succès populaires ne sont pas ce qui m'attirent, mais c'est une autre histoire.)

 

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