12.12.12

And no birds sing...

Jusqu'au 22 décembre, l'espace d'art contemporain de La Rochelle accueille l'exposition No birds sing de Nils Guadagnin et Claire Trotignon

J'ai commencé à fréquenter l'espace Gargoulleau lorsque j'étais au lycée, en spécialité Arts plastiques. Nous avions donc le droit à des visites personnalisées, ce qui m'a permise de me familiariser au mieux avec l'art contemporain. Ma formation aux beaux-arts a continué à y contribuer. Aujourd'hui, je me retrouve seule à visiter les lieux artistiques. Pas d'encadrement scolaire.

Je pousse la porte de l'espace Gargoulleau en ce mercredi 12 décembre. Pas de visiteurs, comme d'habitude. Mais toujours un gardien derrière son bureau. Première salle, des gravures et au milieu une sculpture qui semble reliée à l'électricité (mais quelle utilité en fait-elle ?). Deuxième salle, une sculpture et une installation d'une cabane en bois qui intègre les murs de l'espace d'art à cheval avec la troisième salle. 3ème salle, installation sonore et une "sculpture". Pas d'écritos, pas d'explication. Demi-tour vers la sortie. Je demande au gardien s'il y a un "papier" sur l'exposition. "Oh ben non, pour l'art contemporain il n'y a plus de feuille maintenant". Pardon ?. "On a le dossier de presse là si vous voulez". Ah merci. Un dossier de presse à lire sur place vu qu'il n'y en a qu'un. 8 pages. Tenez, il est même en ligne. Mais ce dossier ne nous ne dit pas grand chose sur l'exposition, pas d'explications oeuvre par oeuvre. Pourtant l'art contemporain n'est-il pas conceptuel ? Si l'on n'a pas accès au concept comment pouvons-nous comprendre ce qu'on nous propose à voir ?

Quand je vois ça, je me dis que l'on est bien loin de la "démocratisation culturelle" et ça m'attriste. Si vous me demandez quelle solution j'apporterais, je vous répondrais aussitôt: la médiation culturelle ! Devant si peu d'indications nous sommes forcément décontenancés. Ce gardien n'est-il pas apte à me présenter l'intention des artistes ? "Avec un bon passeur, tout art rencontrera son public". Sans passeur on laisse les portes closes, l'art contemporain garde son aspect "élitiste", "inaccessible".

(J'avais déjà écrit un billet l'année dernière à ce sujet, à un jour près ! Rien n'a évolué et mon avis reste le même)