18.1.12

Mutations, le Mardi 17 janvier - Commentaire

Ce soir je suis allée voir l'unique représentation de Mutations au théâtre des Fourriers à Rochefort.
J'en suis ressortie conquise.
Pour que je le sois (et ça concerne tant un spectacle qu'un film, qu'un livre...), il faut 2 choses, l'une ou l'autre ou les deux ensemble:
1. Qu'il agite ma sensibilité, qu'il me fasse ressentir fortement un sentiment, que ce soit de la colère, de la tristesse, de la joie; le spectacle, le film, le livre doit me prendre au corps.
2. Qu'il soit beau à voir, par ses qualités visuelles, ou par la musique aussi parfois...

Et là, Mutations regroupe ses 2 éléments: il n'y a pas de décor, le décor c'est la scène et des rideaux noirs. Ce qui est beau à voir, ce sont les danseurs (1 danseuse et 3 danseurs). Quant à la musique, présente tout du long, elle bat en rythme de l'énergie véhiculée par les danseurs. On est dedans, on accroche, on bat du pied, on bat le rythme avec la tête. Les figures mutantes sont magnifiques. La danseuse est incroyable, elle tient sur ses mains comme nous tenons sur nos pieds, elle arrive à semer le trouble, ce ne sont plus des hanches et des jambes que l'on voit, on s'imagine tout autre chose, c'est éblouissant.
Ce soir, il manquait un danseur, blessé. Il a été remplacé mais ils ont quand même décidé de supprimer un tableau (3 à la base). Du coup, l'image publicitaire du spectacle (celle du site de la coupe d'or, des tracts et affiches), on ne l'a pas vu. Mais nous n'en ressortons pas déçus !
Les trois danseurs sont jeunes, beaux et talentueux. Et torses nus. Je suis une fille, j'ai mes faiblesses. Leurs figures proches du hip hop mais aussi de la capoeira sont éblouissantes. La danseuse revient, se mêle à eux, et on finit le spectacle avec un ballet rythmé, énergique, mécanique même. On a envie de se lever et danser de la même façon, c'est magique. Et je repense à l'accumulation de Trisha Brown:
 
Bref, merci la Coupe d'or, merci la compagnie Etr'ange pour ce moment de danse au-delà de mes attentes !

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