11.12.11

Bernard Calet à l'espace d'art contemporain Gargoulleau

COMMENTAIRE
Entretemps, Bernard Calet, espace d'art contemporain, La Rochelle
Vue le Samedi 10 Décembre 2011
Jusqu'au 23 Décembre 2011
Entrée libre

L'espace d'art contemporain c'est quoi? C'est un lieu d'exposition d'art contemporain créé en 1999 par la Ville de La Rochelle à l'architecture originale: un ancien palais épiscopal du XVIIIème siècle. En plus d'exposer leurs oeuvres passées, il s'agit notamment pour les artistes invités de créer des œuvres in situ (conçues pour le lieu-même). Vous pourrez voir 4 expositions par an, monographiques ou collectives. L'entrée est libre, ouvert de 14h30 à 17h30 du lundi au samedi sauf mardi et jours fériés.

Bernard Callet c'est qui? Bernard Calet est né en 1958 à  Charenton et vit et travaille à Tours. Il est enseignant à l'école des beaux-arts d'Angers.
Il fait quoi? Le travail de Bernard Calet prend le plus souvent la forme d'installations où il utilise différents médiums comme la sculpture, l'image photographique ou video et le son. Ses recherches portent sur la "notion de l'espace et la complexité que la modernité a introduite dans notre relation à celui-ci..." (architecture, paysage, frontière, endroit de transit...) "entre un ici et un ailleurs, entre un déjà et un pas encore".
Quelles sont les oeuvres exposées à l'espace Gargoulleau?  Un ensemble d'oeuvres récentes mais aussi des oeuvres spécialement conçues pour le lieu. Les oeuvres présentées jouent sur des registres d’échelles et de matières différentes. Il s’agit de pièces quasi-hybrides, entre installation, mobilier design, enseigne, qui déjouent leur fonction et questionnent notre relation à l’espace. 
Concrètement, quand on rentre, on tombe sur une imposante sculpture on l'on peut lire "ET" et derrière "ON", de grandes lettres lumineuses avec une petite porte par laquelle on a envie d'entrer pour voir l'intérieur de la sculpture. (Je viens de voir qu'on en avait le droit, alors osez y pénétrer!)
Sur notre droite, dans un tout petit coin, trois mots en néons: "ici" "où" "là" qui clignotent.
Par terre une sculpture blanche où l'on peut distinguer 3 intérieurs de camping-car reproduits en plastique.
Sur les murs trois photomontages de lieux urbains dessinés avec des personnes photographiées insérées.
Comme on n'a pas de descriptif des oeuvres, on ne comprend pas tout.
Alors on passe à la pièce du milieu. Rien. Ah si, en levant la tête! Des néons. En fait c'est un plan de maison suspendu. Qu'on se le dise.
Troisième pièce: une photo-miroir d'un paysage urbain droit devant nous.
Au sol, des sculptures en dibon miroir représentant des cartons de déménagement.
En résumé, je n'ai pas tout "compris" et je me dis qu'aller aux vernissages c'est vraiment une bonne chose. Pas (que) pour les petits fours mais aussi pour recevoir des explications. Car l'art contemporain a vraiment besoin d'elles pour exister et se faire comprendre.

"Où en est-on aujourd'hui?"




Note sur le lieu: 
Il y a quelque chose que je regrette dans certains lieux culturels actuellement, c'est le silence des employées. Ici, on rentre dans l'espace, il y a toujours une personne chargée de surveiller l'exposition. On a le droit au "bonjour" formel. Mais rien d'autre. "L'expo vous a plu?" "Vous connaissiez l'artiste?" "Êtes-vous déjà venu ici?" Des questions simples qui mériteraient d'être posées pour, déjà, fidéliser un public, mais aussi rendre sa venue moins élitiste, plus conviviale. Surtout que le problème dans cette expo ce jour-là, c'est qu'il n'y a aucun carton sur les murs où le nom et année des œuvres ne figurent et aucun papier en main non plus. Alors si tu ne connais rien à l'art, ce n'est pas en allant voir cette expo que tu vas t'y ouvrir. J'ai d'ailleurs emmené un ami dépourvu de sensibilité artistique, qui n'a rien compris et je n'ai pu moi-même lui expliquer le pourquoi du comment. J'aimais beaucoup ce lieu lorsque j'y venais avec le lycée, accueilli par Emmanuelle, qui nous faisait une visite guidée simple, qui était attentive à nos remarques et savait nous donner goût à tout ce que l'on pouvait observé. Aujourd'hui, plus j'y vais et plus je suis déçue, ce silence, c'est pesant. J'arrive presque à me sentir intimidée et n'ose à peine prendre de photos...

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